Promis, cet été en montagne, je fais caca comme il le faut !

Billet d’humeur mais aussi de recommandations de Caroline Aphessetche, randonneuse ulcérée par les d’incivilités en montagne.

Septembre 2020, randonnée au Jaizkibel. Tous les recoins de cette charmante randonnée nous accueillent avec son petit cadeau de bienvenue: une crotte avec son papier toilette joliment posé au-dessus! Entre autres et ce n’est qu’un exemple.

Masques perdus et abandonnés, peaux de bananes, coques de pistaches, voitures mal garées, musique à fond les ballons, la liste est longue….L’été dernier a connu son lot de désagrément du fait d’une surfréquentation en montagne, contexte oblige.

Les prévisions de l’été 2021 n’annoncent pas la vague de 2020, elles annoncent un tsunami!! Alors, plus que jamais, si nous ne voulons pas que les arrêtés municipaux interdisant les accès de route se succèdent les uns après les autres et si nous ne voulons pas retrouver nos pneus crevés ou voir les amendes pleuvoir pour mauvais stationnement, nous, randonneurs et randonneuses, nous devrons nous comporter comme il le faut! L’intégrale, c’est ici :

https://www.lilika.fr/post/promis-cet-%C3%A9t%C3%A9-en-montagne-je-fais-caca-comme-il-le-faut-et-autres-r%C3%A8gles-de-bonne-conduite

Incendies criminels dans la montagne basque

Le samedi 20 février, la montagne basque s’est embrasée de La Rhune au Xoldokogaina, de Vera de Bidassoa à Ibardin. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine de ces incendies pour laquelle plusieurs hypothèses s’affrontent : écobuages non maîtrisés (les écobuages étaient interdits ce jour-là sur la partie française en raison des conditions atmosphériques très défavorables, fort vent de sud et températures élevées), incendies criminels (plusieurs départs simultanés ont été observés sur des zones qui ne sont pas à priori des zones de pâturage et donc théoriquement non concernées par les écobuages), incendies accidentels (chute de pylônes à cause du vent par exemple), ou un mix des trois.

Fort heureusement, aucune victime humaine n’est à déplorer mais des animaux (pottoks, brebis, …) ont été tués et la biodiversité a été sévèrement mise à mal (oiseaux, insectes, rongeurs, arbres, végétation diverse, …). Environ 2000 ha de végétation ont été détruits dont des hectares d’arbres autochtones. Au-delà du traumatisme, il sera difficile mais ô combien nécessaire de rechercher les coupables et de les sanctionner, de rechercher les responsabilités diverses, puis de reconstruire, ce qui prendra des décennies. Après l’incendie du Pignada à Anglet fin juillet, un autre grand chantier s’ouvre autour de la nature du Pays-Basque partie en fumée, non seulement sur le plan technique de la reconstruction forestière mais aussi, et peut-être surtout, sur une large réflexion autour des usages (pastoralisme, tourisme, loisirs, biodiversité, …), de l’évolution de ces usages (surfréquentation, ignorance, imprudence, incivilités, …)  et de l’entretien de ces espaces.

Nous, adhérents d’Euskal Rando, faisons naturellement partie des usagers de ces montagnes basques qui sont notre territoire de randonnée. Nous sommes très attachés à leur respect et nous prendrons notre part dans la réflexion à venir.

A court terme, les mairies d’Ascain, Biriatou, Sare et Urrugne ont pris un arrêté pour interdire l’accès à La Rhune jusqu’à nouvel ordre.

https://www.communaute-paysbasque.fr/a-la-une-2/actualites/actualite/incendies-au-pays-basque-un-long-travail-de-reconstruction-va-commencer

Ci-après, une revue des pages locales de Sud-Ouest qui ont traité le sujet depuis dimanche 21/02.

Consultez le site de jaimelagriculture64.fr qui présente une carte IGN avec les zones d’écobuage demandées par les éleveurs. Ceux d’entre eux qui souhaitent écobuer une zone ont jusqu’à 10h du matin chaque jour où les écobuages sont autorisés (du 15/10 à fin avril, hors arrêtés préfectoraux ou communaux d’interdiction) pour décider de la mise à feu. Dans ce cas, ils doivent en informer les pompiers et le maire de la commune concernée.
Avant de sortir en randonnée, pensez à consulter la page ECOBUAGES et à appeler les pompiers ou les mairies de vos randonnées.

Bonne lecture et, amis randonneurs, prenez soin de nos montagnes, elles sont si fragiles.

Sud-Ouest – 08 Mars 2021 :

 

 

 

Morsures de vipères

Il est rare que nous croisions des vipères au cours de nos randos, et plus rare encore que nous soyons mordus. Raison de plus pour être prêts et savoir quoi faire si d’aventure les crocs de la bête venaient à se planter dans quelque partie de notre corps.

Voici les recommandations du chef des Urgences de l’hôpital de Dax : https://www.larando.org/survivre-a-une-morsure-de-serpent/

On retiendra en particulier :

Gestes d’urgence

1. allonger la victime ;
2. calmer la victime : toute excitation augmente la vitesse de diffusion du venin ;
3. nettoyer et désinfecter la morsure ;
4. poser un bandage sans compression ;
5. enlever bagues, bracelets …
6. contacter le 15 ou le 112 pour suite à donner et transport éventuel ;
7. si transport : immobiliser le membre mordu ;
8. si douleur : paracétamol (ne pas utiliser d’aspirine).

NE PAS FAIRE :

  • ne pas utiliser – éther, alcool : risque d’augmenter la diffusion du venin ;
  • ne pas utiliser de sérum antivenimeux : risque de réaction allergique important ;
  • jamais de garrot : augmente l’anoxie, l’oedème et favorise l’action locale du venin ;
  • ne pas inciser ou aspirer ou cautériser ;
  • aspi venin semble peu efficace.

La baie de Txingudi

On a coutume à Euskal Rando de dire que de toutes nos randonnées nous voyons soit la Rhune, soit la ZUP, soit les deux.

C’est vrai. Mais ce n’est pas tout. Nous voyons aussi la plupart du temps le littoral. Et en particulier la baie de Txingudi et l’estuaire de la Bidassoa qui sépare administrativement l’Espagne de la France.

Pour ceux que ça intéresse, voici un rapport lisible quoique scientifique (!) d’un atelier organisé sur la baie de Txingudi par EUCC, European Union for Coastal Conservation, une ONG qui regroupe des compétences dans plus de 40 pays au service d’une approche européenne de la gestion maritime des côtes.

Bonne lecture : EUCC_ATELIER_TXINGUDI_160308

 

Rhune Lune

Quand la Lune passe derrière la Rhune, de deux choses l’une, ou tu prends la thune ou tu passes la dune.

 

Centre de secours transfrontalier à St-Jean Pied de Port

Février 2010 : c’est la date annoncée par le SDIS64, les gouvernements de Navarre et d’Aragon et la Députation foral de Guipuzcoa pour la mise en service du Centre d’Incendie et de Secours Transfrontalier dont la première pierre vient d’être posée à St-Jean Pied de Port. En jeu, la mutualisation des moyens et des protocoles d’intervention des 2 côtés de la frontière, que l’on soit sur l’Aradoy ou au ravin de Satan de Valcarlos.

https://www.sudouest.fr/2019/07/08/saint-jean-pied-de-port-creation-d-un-nouveau-centre-d-incendie-et-de-secours-transfrontalier-6311542-4018.php

Balisage de nos GR

La campagne de balisage 2019 de nos GR, sous l’égide du Département 64, se termine.

Chaque année, Euskal Rando participe à cette opération en proposant les services de 4 baliseurs : Christiane, Bruno, Gilbert et Pierre. Gilbert a eu la gentillesse de nous faire un reportage sur le balisage de son secteur du GR10, le voici : Balisage GR 10 – Juin 2019 – GG

A noter que suite à la saison de Pro D2 de rugby, le balisage blanc et rouge du GR10 sera remplacé l’an prochain par un balisage bleu et blanc.

 

La tique est toc

Voici quelques infos sur les tiques en ce début 2019 :

http://m.leparisien.fr/societe/sante/maladie-de-lyme-comment-eviter-les-morsures-de-tiques-29-04-2019-8062389.php?xtor=AD-32280612

1_Prolifération des tiques en Espagne de façon plus inhabituelle que les années passées. Ci-après un lien intéressant :

https://noticias.eltiempo.es/las-garrapatas-se-expanden-esta-primavera-que-hacer/

2_La fièvre hémorragique de Crimée-Congo arrive en Espagne avec la prolifération des tiques liée à l’humidité plus importante ce début d’année et au réchauffement climatique.

Ci-joint un lien sur le sujet :

https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?lng=FR&Expert=99827

Bonne lecture et prévention (se couvrir correctement, pas de gambettes au soleil et sprays ou crèmes 5/5 tiques).

Plaidoyer pour le va-et-vient

Le gardien du refuge Wallon, dans la vallée du Marcadau, au-dessus de Cauterets et du Pont d’Espagne, se livre à un vibrant plaidoyer en faveur du va-et-vient (on parle ici de randonnée …). A lire, méditer, … et pratiquer.


« Certains randonneurs ne jurent que par les boucles. Les allers retours semblent être pour eux un échec, une faute esthétique. Lorsque dépités, ils réalisent que les cols sont enneigés et qu’ils n’ont ni l’équipement ni le niveau pour réaliser leur projet initial, qu’ils vont certes pouvoir s’élever quelque peu mais qu’ensuite il faudra rebrousser chemin, leurs traits s’affaissent et la dépression semble les gagner.

Loin de moi l’envie de décrier la boucle, qu’elle soit pédestre ou musicale, je m’en délecte volontiers. Cela dit, emprunter le même itinéraire au retour et à l’aller ne m’a jamais gêné ; j’ai vite compris qu’à moins de revenir en marche arrière , faire demi-tour entraînait un total changement de panorama, un point de vue bien différent de celui de l’aller, que la lumière était différente et que la nouveauté pouvait être au rendez-vous pourvu qu’on ouvre les yeux. Quand bien même d’ailleurs il n’y aurait du fait d’un manque d’attention ou de curiosité, aucune nouveauté, refaire exactement le même chemin peut-être plaisant. À raison d’une quarantaine de montées-descentes par saison au refuge et après dix ans de présence, ça nous fait dans les 400 allers retours ( dans le milieu, on m’appelle le boulier). Si je ne suis pas transporté à chacune de ces marches par un tsunami d’allégresse, leur répétition n’altère pour autant en rien le plaisir d’être en cet endroit sauvage et vaste, je jouis de la connaissance parfaite de l’itinéraire et peu laisser mon esprit vagabonder où au contraire se concentrer sur les détails du paysages, m’émouvoir d’un rayon de lumière teintant ce bloc de granit pourtant familier d’une couleur nouvelle. De même l’amateur de musique, s’il ne dédaigne pas la nouveauté, réécoute ses morceaux fétiches depuis des décennies sans se lasser le moins du monde.

Le va et vient peut-être une intarissable source de jouissance dans bien des domaines, et j’espère ne rien vous apprendre en énonçant cette platitude crasse. La promenade ou la randonnée ne font pas exception ; encore faut-il disposer des aptitudes à jouir de l’instant. Je conviens volontiers que ça puisse être délicat si par exemple vous êtes affublé d’une monumentale rage de dent, que votre hamster vient d’être écrabouillé sous la malencontreuse savate de belle-maman ou encore si vous êtes obligé de manger une côte de bœuf trop cuite parce votre patron vous à exceptionnellement invité chez lui, qu’il a des goût de chiotte en matière culinaire et musicale aussi d’ailleurs mais que voilà, vous voulez pas perdre votre taff et du coup vous l’écoutez pérorer en bouffant de la viande cramée ; seulement voilà, ça ne semble pas être le cas des quidams se pointant ici, du coup je suis pour le moins dubitatifs et me demande même si pour certains d’entre eux, il n’ont pas développé quelque appétence perverse à ne jouir que dans l’insatisfaction permanente. C’est tout compte fait assez remarquable, du moins si ma théorie est juste et qu’effectivement ils éprouvent du plaisir ; sinon je comprends pas… »

https://www.facebook.com/406347459441424/posts/2195896093819876?s=100001898086463&v=i&sfns=mo