Le monde est un puzzle dans lequel les usagers que nous sommes, tous êtres vivants confondus, doivent apprendre à partager les ressources tout en les préservant. Personne ne doit se les approprier exclusivement et tout l’art du savoir-vivre consiste à trouver le terrain de partage, qui peut évoluer dans le temps, pour que les pièces du puzzle s’assemblent en évitant les conflits.
Il en va ainsi du partage du territoire de montagne entre les paysans, les bêtes et les randonneurs.
L’abus des paysans qui interdisent de traverser leur terrain, dans le respect de leur propriété, n’est pas acceptable.
L’abus des randonneurs qui s’autorisent à franchir des clôtures fermées ou à ne pas refermer les portails ne l’est pas davantage.
La bonne intelligence doit prévaloir, dans le respect mutuel. Certes, les périodes de vacances, surtout lorsqu’elles sont ensoleillées, sont synonymes de surfréquentation en montagne, et nous, sur la côte, sommes bien placés pour savoir de quoi on parle. Mais la période est courte et il faut savoir s’adapter. Les paysans doivent proposer sur leurs propriétés des cheminements pertinents et les randonneurs doivent s’engager à les respecter, sans déranger les animaux.
Euskal Rando est un club éduqué, respectueux des terrains et de ceux qui les habitent. N’hésitons pas à faire preuve de pédagogie auprès de ceux que nous rencontrons dans nos randos, qu’ils soient paysans ou randonneurs. Quant aux betisu, que les volontaires aillent, de loin, leur faire la leçon !